Édition du mardi 16 juillet 2019
La mission parlementaire sur le coût des Gilets jaunes craint des « répliques » économiques
La mission parlementaire sur le coût du mouvement des Gilets jaunes craint des « répliques » de l’impact économique du mouvement sur les commerces et les centres-villes « blessés », et réfléchit à des accompagnement fiscaux sur la durée, a affirmé son rapporteur lundi à Bordeaux.
A deux jours de la publication de son « rapport d’étape », la mission a rencontré lundi des commerçants de Bordeaux, place forte cet hiver des Gilets jaunes et théâtre de manifestations violentes occasionnant des dégâts considérables. Une des villes « grandes blessées », comme Rouen ou Toulouse, où la mission s’est aussi rendue, a estimé son co-rapporteur le député Roland Lescure (LREM).
« On sait bien qu’il y aura des répliques, non pas du mouvement, on espère qu’il est en train de se terminer, mais des effets de ce mouvement », a expliqué Roland Lescure à la presse. D’où un rapport d’étape dès mercredi pour faire des « propositions d’appui » au gouvernement, avant de « faire un point à l’automne, puis un point en fin d’année, car c’est là qu’on (commerces et entreprises) va clôturer les comptes, ils ne seront malheureusement pas très bons. Donc il faut qu’on puisse faire le suivi dans la durée de l’impact de ce mouvement ».
Le co-rapporteur a ajouté que la mission était « en train de travailler le gouvernement pour affiner le dispositif d’aides, transformer des aides (qui sont) essentiellement des aides de trésorerie, en aides plus durables ».
Évoquant la piste de crédits d’impôts, il a donné l’exemple d’un commerce qui « a perdu de l’argent en 2019, donc ne paiera pas d’impôts en 2020, donc lui faire des exonérations d’impôts ne sert pas à grand-chose. S’il redresse la tête en 2020, recommence peut-être à gagner de l’argent en 2021, l’administration fiscale pourrait s’en souvenir (de 2019), de manière à l’alléger dans la durée », a précisé Roland Lescure.
Les centres-villes moins fréquentés
Les parlementaires se sont aussi inquiétés de « changements d’habitudes de consommation de beaucoup de Français pour aller davantage à la périphérie, et de moins en moins vers les centres-villes », tendance renforcée par l’impact des Gilets jaunes dans les centres. « Or on a besoin de commerces de proximité, indépendants, il est essentiel de les préserver » et « redynamiser les centres-villes sur le long terme », a souligné Damien Abad (LR) président de la mission.
Enfin, la délégation a dit avoir entendu les craintes de commerçants d’une « rentrée sociale agitée », voire une résurgence du mouvement. « La première chose qu’ils demandent c’est le respect de l’état de droit (...) et puis ils nous ont demandé aussi, non de la compassion, mais du respect et de la volonté de répondre aux causes de cette crise, celles qui concernent la fracture territoriale », a souligné Damien Abad. (AFP)
A deux jours de la publication de son « rapport d’étape », la mission a rencontré lundi des commerçants de Bordeaux, place forte cet hiver des Gilets jaunes et théâtre de manifestations violentes occasionnant des dégâts considérables. Une des villes « grandes blessées », comme Rouen ou Toulouse, où la mission s’est aussi rendue, a estimé son co-rapporteur le député Roland Lescure (LREM).
« On sait bien qu’il y aura des répliques, non pas du mouvement, on espère qu’il est en train de se terminer, mais des effets de ce mouvement », a expliqué Roland Lescure à la presse. D’où un rapport d’étape dès mercredi pour faire des « propositions d’appui » au gouvernement, avant de « faire un point à l’automne, puis un point en fin d’année, car c’est là qu’on (commerces et entreprises) va clôturer les comptes, ils ne seront malheureusement pas très bons. Donc il faut qu’on puisse faire le suivi dans la durée de l’impact de ce mouvement ».
Le co-rapporteur a ajouté que la mission était « en train de travailler le gouvernement pour affiner le dispositif d’aides, transformer des aides (qui sont) essentiellement des aides de trésorerie, en aides plus durables ».
Évoquant la piste de crédits d’impôts, il a donné l’exemple d’un commerce qui « a perdu de l’argent en 2019, donc ne paiera pas d’impôts en 2020, donc lui faire des exonérations d’impôts ne sert pas à grand-chose. S’il redresse la tête en 2020, recommence peut-être à gagner de l’argent en 2021, l’administration fiscale pourrait s’en souvenir (de 2019), de manière à l’alléger dans la durée », a précisé Roland Lescure.
Les centres-villes moins fréquentés
Les parlementaires se sont aussi inquiétés de « changements d’habitudes de consommation de beaucoup de Français pour aller davantage à la périphérie, et de moins en moins vers les centres-villes », tendance renforcée par l’impact des Gilets jaunes dans les centres. « Or on a besoin de commerces de proximité, indépendants, il est essentiel de les préserver » et « redynamiser les centres-villes sur le long terme », a souligné Damien Abad (LR) président de la mission.
Enfin, la délégation a dit avoir entendu les craintes de commerçants d’une « rentrée sociale agitée », voire une résurgence du mouvement. « La première chose qu’ils demandent c’est le respect de l’état de droit (...) et puis ils nous ont demandé aussi, non de la compassion, mais du respect et de la volonté de répondre aux causes de cette crise, celles qui concernent la fracture territoriale », a souligné Damien Abad. (AFP)
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